Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, estanct de retour de Lionn ho jestoueys alé pour
2quelques miens affayres, je ay trové ung gentil homme du Vivareys
3que vous avés veu aultresfoueys auvec monsieur de La Tourrette
4qui ma bahé ungne letre pour vous, laquelle vous henvoye.
5Je me suys enquis des novelles de la cour, tanct à luy quà daultres
6venancts tout freschement de ladite cour qui ne tienct
7aultre chose, si nest du mariage de madame au prince de
8Navarra, come la royne mère estoueyct partie de Paris aconnpagnéé
9de Monsieur qui pourtoueyct les bagues et aloueyct trover
10le roy qui deyia estoueyct aconnpagnié des princes de Navarre
11et Conndé ; et quil ne se feysoueyct pouynt ho bien peu de
12deypeches à la cour pour reysoun de ce plusieurs solsitans sestiont
13partis, atendant aultre comodité ; mès quant à monsieur de Chastelard,
14il hiestoueyct demeuré, ne leyssanct pour rien afer ses afayres,
15les sachant prendre si bien à propos quil lestime lu[n]g des plus
16a cors solciteurs quil aye jamès veu au tant men at dit le
17sandic du Languedoc ; et come il vous avoeyct escript par
18lomme de monsieur de Bosas nommé Marcouis, ensanble à messieurs du
19pays ; jey à vous presencter les recomandassionns de messieurs de Mandelot
20et de La Mante. Le dit sieur de Mandelot me dit quil vous vous avoeyt
21escript pour avoueyr quelque trecte de blés de se pays. Je luy dis
22la nesessité en quoy nous en estions. Il ne se dit aultre chose
23dans Lionn, si nest de la renue de monsieur de Nevers à Vienne
24ho monsieur de Maugeronn se prepare fort à luy fer bone chière.
25Je ay veu les licts et tapisserie quil fayct fayre, que le tout
26fort manificque. Lugdi à laprès souppé, partit du dit Lionn le
27cappitaine La Bastide en poste, alant à la cour pour les afayres de
28come je pence se que je ne sollissitey aultrement parce que je croye
30[v] quil couroueyct pour labeye de Laval, pensant que madame devey
31bien tost mourir, laquelle est bien for mal. Je ne sache pas que se soueyct
32pour aultre fayct. Monsieur, il vous playra mesquser si ne suys vous
33alé voueyr, mès parce quil me faulct trover demeyn à Varces pour
34acorder les vendangess et auci que je me suys mal trové de ma
35fièvre par chemin sé jours passés, mès se sera en brief et pour vous
36fer toute ma vie humble servisse et prier Dieu
37monsieur, vous avoeyr en sa sayncte et digne garde, vous
38presantans mes humbles recomandassions. De Grenoble, ce
39premier 7tenbre 1571.
40Vostre humble serviteur
41Antoyne de varce